Des punks au bagne

J’ai déniché une petite perle de punk français et je vous la pose là, comme ça, à la fraîche… :p

Cette chanson anarchiste était chantée dans les bagnes de Guyane française au début du XXe siècle, elle est reprise ici par le groupe de rock alternatif Parabellum en 1986. Elle narre l’histoire d’un jeune homme qui finira ses jours au trou pour avoir défendu une prostituée. On a même un petit conseil à la fin “Jeunesse d’aujourd’hui. Ne faites plus les cons. Car d’une simple connerie. On vous jette en prison ! …”

Bon, il a quand même butté un type au départ… N’empêche, cette histoire fleure bon le criminel “à l’ancienne”, vous ne trouvez pas ?

 

Les paroles

Je me souviens encore de ma première femme
Elle s’appelait Nina, une vraie putain dans l’âme !
La Reine des morues de la plaine Saint-Denis,
Elle faisait le tapin près la rue d’Rivoli !

Refrain :
Mort aux vaches ! Mort aux condés !
Viv’ les enfants d’Cayenne ! A bas ceux d’la sur’té !

Ell’ aguichait l’client quand mon destin d’bagnard
Vint frapper à sa porte sous forme d’un richard…
Il lui cracha dessus, rempli de son dédain,
Lui mit la main au cul et la traita d’putain

Moi qui était son mec et pas une peau de vache,
Moi qui dans ma jeunesse pris des principes d’apache,
‘sortis mon 6.35, et d’une balle en plein cœur
Je l’étendis raide mort et fus serré sur l’heure !…

Aussitôt arrêté, ‘fus mené à Cayenne.
C’est là que j’ai purgé le forfait de ma peine…
Jeunesses d’aujourd’hui, ne faites plus les cons,
Car d’une simpl’ conn’rie, on vous fout en prison !…

Si je viens à mourir, je veux que l’on m’enterre
Dans un tout p’tit cim’tière près d’la rue Saint-Martin,
Quatr’ cents putains à poil viendront crier très haut :
« C’est le roi des julots que l’on coll’ au tombeau ! »