Dédicace à mon père
@UnPsyEnPrison est arrivé sur Twitter en la chantonnant, il me la fallait donc sur le blog!
Le gars ds le métro avec sa guitare qui joue “Les portes de pénitencier” en me fixant… #SensationBizarre
— Un psy en prison (@UnPsyEnPrison) 10 août 2012
@kikzekik Au début j’étais troublé, oui… puis ai eu comme une envie de hurler LEEEES POoooOOorrteuuuh duuuu péééniiiii-tencieeeerr!!!! ♪♫
— Un psy en prison (@UnPsyEnPrison) 10 août 2012
Le Pénitencier est une chanson enregistrée par Johnny Hallyday en 1964, adaptation française du standard américain The House of the Rising Sun chanté par The Animals la même année. Ayant obtenu l’autorisation de continuer ses enregistrements pendant son service militaire, Johnny profite de quelques jours de permission pour enregistrer ce qui va devenir l’un de ses plus grands succès.
Les portes du pénitencier
Bientôt vont se fermer
Et c’est là que je finirai ma vie
Comm’d’autres gars l’ont finie
Pour moi ma mère a donné
Sa robe de mariée
Peux-tu jamais me pardonner
Je t’ai trop fait pleurer
Le soleil n’est pas fait pour nous
C’est la nuit qu’on peut tricher
Toi qui ce soir a tout perdu
Demain tu peux gagner.
O mères, écoutez-moi
Ne laissez jamais vos garçons
Seuls la nuit traîner dans les rues
Ils iront tout droit en prison
Toi la fille qui m’a aimé
Je t’ai trop fait pleurer
Les larmes de honte que tu as versées
Il faut les oublier
Les portes du pénitencier
Bientôt vont se fermer
Et c’est là que je finirai ma vie
Comm’d’autres gars l’ont finie
Le service militaire de Johnny dans les années 60 est-il lié à ce déplacement du sens ?
Du bordel à l’armée et de l’armée à la prison ? Du lieu de détention des femmes à celui des hommes “poussé(e)s par un vent de misère”?
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Y’avait jadis à New Orléans
Un lieu de filles perdues
Une maison de femmes aux yeux brûlant
L’hôtel du soleil levant
Des filles venues d’un peu partout
Poussées par un vent de misère
S’en venaient sombrer pour quelques sous
Dans les rêves des cœurs solitaires
Vous tous qui m’écoutez ce soir
Ne jetez pas la pierre
Car ces filles se vendent au prix du désespoir
Et elles portent leur croix sur la terre
Elle n’avait pas encore quinze ans
Quand elle est allée
Vendre son âme son cœur d’enfant
Vendre sa vie aux passants
Entre ses bras je me suis couché
Le temps d’une triste chanson
Mais je garde encore de ses baisers
Le goût et l’odeur de sueur sur son front
As-tu jamais imaginé
Qu’à l’ombre des volets clos
C’est le bagne c’est l’enfer des amours sans repos
La prison des cœurs naufragés
Que Dieu accueille dans son grand pardon
Ces enfants aux ventres meurtris
Et qu’il ouvre pour elles sa maison
Les portes de son paradis
Un train s’en va dans le brouillard
Je chante au soleil couchant
Pour ces filles sans joie
Qui partent un soir vers l’hôtel du soleil levant
J’ai travaillé durant 12 ans comme psychologue dans un service d’aide aux détenus (prisons bruxelloises de Forest, Saint-Gilles et Berckendael), aux ex-détenus (libération sous conditions, bracelet électronique, congés pénitentiaires, etc.) et à leurs proches.
J’ai créé ce blog pour rendre compte de ce que j’ai appris de ma rencontre avec les prisonniers.
Cool!
Tu l’as dis! 🙂
Yeah!
En effet!